Cénozoïque (± 4,435 à 4,508 Ga, - 65 Ma à Aujourd'hui, D = 65 Ma)

Néogène (± 4,477 à 4,497 Ga, -23,03 à -2,588 Ma, D = 20,5 Ma)

Miocène (± 4,477 à 4,495 Ga, -23,030 à -5,332 Ma, D = 17,698 Ma)

Présentation du Miocène

Le Miocène est la première époque du Néogène et la quatrième de l'ère Cénozoïque. Elle s'étend de 23,03 ± 0,05 à 5,332 ± 0,005 millions d'années, est suivie par le Pliocène et précédée par l'Oligocène. Elle a été nommée ainsi par Charles Lyell à partir du grec (meioon, moins) et (kainos, nouveau), moins récent car cette période comporte moins d'invertébrés marins modernes que le Pliocène.

Ses bornes ne sont pas identifiées à un évènement global mais plutôt au refroidissement continu depuis l'Oligocène qui se poursuivra pendant le Pliocène.

SUBDIVISIONS

Les subdivisions du Miocène sont définies par les abondances relatives de foraminifères et de nanofossiles calcaires.

Miocène Inférieur (23,03 à 15,97 Ma, D = 7,06 Ma)
   Aquitanien (23,03 ± 0,05 à 20,43 ± 0,05 Ma, D = 2,6 Ma)
   Burdigalien (20,43 ± 0,05 à 15,97 ± 0,05 Ma, D = 4,46 Ma)
Miocène Moyen (15,97 à 11,608 Ma, D = 4,362 Ma)
   Langhien (15,97 ± 0,05 à 13,65 ± 0,05 Ma, D = 2,32 Ma)
   Serravallien (13,65 ± 0,05 à 11,608 ± 0,005 Ma, D = 2,042 Ma)
Miocène Supérieur (11,608 à 5,332 Ma, D = 6,276 Ma)
   Tortonien (11,608 ± 0,005 à 7,246 ± 0,005 Ma, D = 4,362 Ma)
   Messinien (7,246 ± 0,005 à 5,332 ± 0,005 Ma, D = 1,914 Ma)

PALÉOGÉOGRAPHIE

Les continents ont poursuivi leur mise en place. La principale différence avec la géographie actuelle est la séparation de l'Amérique du Nord avec l'Amérique du Sud. L'Amérique du Sud se rapproche de la zone de subduction ouest de l'océan Pacifique provoquant l'élévation de la cordillère des Andes et l'extension vers le sud de la péninsule mésoaméricaine. Les montagnes jeunes du nord-ouest de l'Amérique et en Europe ont continué leur formation. Les dépôts datant du miocène sont communs partout dans le monde. Les affleurements marins se retrouvent dans des zones proches des côtes modernes.
La plaque indienne continue sa collision avec l'Asie, l'Himalaya continue son élévation, processus encore en cours de nos jours. La mer Téthys finit de disparaître pour laisser la place à la Méditerranée, vers la fin du Miocène le détroit de Gibraltar se ferme et la Méditerranée s'assèche, épisode qui marque la crise de salinité messinienne. Cet épisode se termine au début du Pliocène par l'ouverture du détroit de Gibraltar.
Le climat devient plus sec durant le Miocène, la température baisse et l'humidité de l'air diminue, l'Australie devient semi-aride.

FLORE

Les forêts tropicales africaines régressent en laissant la place à des savanes, les graminées se diversifient. De nouvelles espèces capables d'assimiler plus efficacement le dioxyde de carbone apparaissent.
Durant une partie au moins du Miocène (de - 10 à - 11 millions d'années avant nos jours) le Sahara était au moins localement couvert de forêts humides. Ceci a été confirmé par la découverte de millier de dents de petits mammifères trouvées dans des pelotes de régurgitation de rapaces. (Ces dents appartenaient notamment à une dizaine d'espèces de lémuriens qui vivaient dans les arbres et elles étaient accompagnées de restes de grenouilles, de petits reptiles (proche des caméléons) et de rongeurs. Ces restes évoquent un milieu enforesté et humide (500 mm à 1200 mm d'eau/an) avec des clairières assez grandes et nombreuses pour que s'y développent de petits rongeurs. Martin Pickford pense que cette forêt a commencé à reculer il y a 10 millions d'années avec l'extension de la calotte arctique (fin du Miocène) qui aurait induit une aridification de cette zone avant que - vers -7 millions d'années environ - les forêts humides ne se recentrent entre les tropiques vers l'équateur, alors que l'Egypte entamait elle aussi une phase d'aridification.

FAUNE

Les faunes marine et terrestre sont quasiment modernes bien que les mammifères marins soient moins nombreux qu'actuellement. On peut reconnaître des loups, chevaux, castors, cerfs, chameaux, corbeaux, canards, hiboux, baleines vivant à cette époque.
Toutes ou presque toutes les familles d'oiseaux existent à la fin du Miocène. Les quelques oiseaux fossiles post Miocène qui ne peuvent être placés dans la classification sont simplement trop abîmés plutôt qu'équivoques dans leurs caractères. Les oiseaux marins atteignent leur plus grande diversité durant le Miocène.
Les algues brunes appelés Kelp prolifèrent, supportant ainsi de nouvelles espèces, des loutres de mer, des poissons et des invertébrés. Les requins modernes apparaissant ainsi que les megalodons Les cétacés se diversifient, avec entre autres l'apparition des cachalots et l'évolution de dauphins, baleines et marsouins, leur ancêtre, les Archaeoceti, disparaissent, les Pinnipèdes évoluent vers des formes plus adaptées à un environnement aquatique. Seules l'Amérique du Sud et l'Australie, tout deux isolés, présentent des faunes différenciées.

HOMINIDÉS

Plus de 100 espèces d'hominidés existent durant le Miocène. C'est durant cette période que la lignée humaine et la lignée des chimpanzés et autres grands singes se séparent. Le plus ancien fossile de la lignée humaine, le fossile Toumaï (Sahelanthropus tchadensis), est daté d'environ 7 millions d'années. La classification de Toumaï comme ancêtre de la lignée humaine ne fait pas l'unanimité chez les spécialistes. Dans ce cas Toumaï serait seulement très proche de la séparation de la lignée des grands singes actuels et des homininés sans être un ancêtre de l'homme moderne. Les analyses moléculaires montrent que la séparation de ces deux lignées remonte entre 5 et 14 millions d'années.

Wikipédia > Septembre > 2010

Miocène Inférieur (± 4,48 Ga, -23,03 à -15,97 Ma, D = 7,06 Ma)

Les Premières Bêtes à Cornes

Au début du Miocène, d'étranges appendices commencent à orner la tête de certains mammifères. Les premières cornes ont environ 20 millions d'années.

Elles se mettent alors à pousser sur la tète d'animaux aussi variés que les rhinocéros, les bovidés, les cervidés et même quelques rongeurs. Leurs fonctions ? Elles étaient sûrement multiples signes de reconnaissance entre individus, caractères masculins lors des parades sexuelles et, surtout, moyen efficace de défense contre les prédateurs.

RHINOCEROS...

Contrairement aux os et aux dents, les cornes des rhinocéros sont faites de kératine, comme les cheveux et les poils. On ne les retrouve donc pas à l'état fossile. On peut néanmoins déduire leur présence, grâce aux empreintes et aux rugosités visibles sur les os du nez ou du front.

Le terme rhinocéros a beau signifier "corne sur le nez", la majorité des premiers représentants du groupe, il y a 45 millions d'années, en étaient dépourvus. Cette structure est vraisemblablement apparue plusieurs fois de façon indépendante tout le long de leur évolution. Parmi les pionniers, les mâles du genre Menoceras (<-) possédaient deux petites cornes symétriques de chaque côté du nez, longues d'une vingtaine de centimètres. Ces cornes auraient ensuite fusionné en une seule corne nasale d'une quinzaine de centimètres de long, comme chez les premiers élasmothères (Hispanotherium).

De façon surprenante, il y a un million d'années, les derniers représentants de ce groupe (Elasmotherium ->) portaient leur corne gigantesque de 1,5 mètre non plus sur le nez, mais sur le front. Indépendamment, toujours au Miocène, d'autres rhinocéros ont acquis une corne nasale unique - comme les rhinocéros d'inde actuels - parfois accompagnée d'une corne frontale comme les rhinocéros d'Afrique ou Diceros.

...BŒUFS, CERFS...

C'est aussi au Miocène que les petits ruminants primitifs, sans cornes, donnent naissance aux premiers bovidés et cervidés. Chacun porte un type de bois particulier qui, contrairement aux cornes des rhinocéros, se conserve très bien.
Eotragus Sunsaniensis, la plus ancienne antilope connue au monde, est l'un des premiers bovidés. Son fossile, vieux de 10 millions d'années, a été découvert dans le Gers, à Sansan. Elle porte déjà de vraies cornes d'antilopes, faites d'un prolongement osseux recouvert d'un étui de kératine.
LA PLUS ANCIENNE ANTILOPE : Eotragus sansaniensis, découvert dans le Gers à Sansan, est l'un des premiers bovidés (10 Ma). Les chevilles osseuses des cornes (10 cm de haut) se sont développées aux dépens de l'os frontal du crâne.
La cheville osseuse de chaque corne, haute de 10 centimètres, s'est développée aux dépens de l'os frontal du crâne.

Les premiers cervidés, tel Lagomeryx (->), sont un peu plus vieux : 47 millions d'années environ. Selon les espèces, les bois mesurent entre 3 et 10 cm. Ils se terminent en petites étoiles, formées chacune de 5 à 7 ramifications ou andouillers. Leur particularité vient du fait que seule cette partie en étoile est caduque (elle se détache probablement une fois par an, comme en témoignent les cicatrices laissées par la chute du bois), alors que les bois principaux, appelés "pivots", ne le sont pas.

Un peu plus tard (vers 15 millions d'années) apparaît Dicrocerus elegans (<-), très caractéristique du Miocène français, dont les bois sont entièrement caducs. Les individus des deux sexes en portent ceux des mâles sont grands (30 cm de haut), forts et courbés, ceux des femelles plus petits, graciles et droits. Par la suite, les bois des cervidés n'ont cessé de se ramifier. jusqu'à atteindre la magnifique complexité de ceux d'Eucladocerus (->), cerf très commun en Europe au Pliocène.

Un troisième grand groupe de ruminants à cornes, les Palaeomerycidés, n'a pas survécu au Miocène. Aucun représentant de cette lignée n'existe plus à l'heure actuelle. Ces animaux, dont les pattes étaient proches de celles des cervidés, portaient deux types de cornes. Des appendices frontaux analogues à ceux des girafes, appelés ossicônes, surmontaient les orbites. À l'arrière du crâne, trônait une superstructure osseuse en forme de fourche.

CERF OU GIRAFE : Ampalomeryx (->), habitant des prairies du Miocène, a la taille d'un cerf et 2 cornes frontales qui rappellent celles d'une girafe. Avec, en plus une corne fourchue à l'arrière du crâne.

... ET RONGEURS

Toujours à la même époque, vivait en Amérique une bête fort surprenante, Epigaulus ->. C'est le seul rongeur à cornes jamais connu.

La paire d'appendices qu'il portait sur son museau lui servait probablement à creuser le sol pour rechercher sa nourriture, mais aussi à se défendre contre ses prédateurs.

Avec la participation de Léonard Ginsburg et Pierre-Olivier Antoine

M.Vigneau-Hermellin - SCIENCE & VIE Hors Série > Décembre > 2000

Les Grandes Prairies

Imaginez des chevaux et des rhinocéros brouttant l'herbe des prairies, pendant que hérons, canards et grues vaquent dans un étang poissonneux à la recherche de nourriture.

Tapis dans les hautes herbes, des félins guettent leurs proies. Dans les forêts, pendant que chouettes et chauves-souris dorment au creux des arbres, les barrissements des éléphants se mêlent au chant de nombreux oiseaux de type passereaux, colioux et martinets. Il pourrait s'agir d'un paysage moderne d'Afrique. Et pourtant nous sommes en France, il y a 15 millions d'années !

Une telle reconstitution est possible car l'Europe, et la France en particulier, possède de très nombreux gisements fossilifères. Le Bassin d'Aquitaine en regroupe près de 300 (dont les plus fameux sont Sansan, Montréal-du-Gers ou bien encore Saint-Gaudens). Il représente l'un des ensembles les plus riches au monde et permet d'actionner la machine à remonter le temps jusqu'à quelque 65 millions d'années en arrière. Autrement dit au début de l'ère tertiaire, souvent appelée période des mammifères, en opposition aux ères primaire et secondaire considérées respectivement comme les périodes des poissons et des grands reptiles. Le tableau du début, qui nous semble si moderne, ne s'est pas installé en un clin d'œil. Il est le résultat de plus de 50 millions d'années de transformations, de migrations et de conquêtes.

Quelque chose a changé dans le paysage. Le développement spectaculaire des plantes graminées a entraîné l'apparition d'immenses prairies. Une telle modification est bien sûr pleine de conséquences sur la faune "herbivore",un terme abusif puisque, jusque-là ces animaux se nourrissaient non pas d'herbes, mais de feuilles et de fruits.
Les graminées sont une nouvelle ressource alimentaire.Cependant, elles sont très riches en silice, et donc très abrasives pour les dents. Les herbivores s'adaptent en développant des prémolaires et des molaires à couronnes élevées, capables de résister plus longtemgsà l'usure.
Poids-lourds du Miocène : Les immenses prairies regorgent de surprises. D'une hauteur de 2 à 2,5 m au garrot, les mastodontes brandissent 4 défenses. Chez les ambélodontes, celles de la machoire inférieure sont en forme de pelle, pour mieux extirper les tubercules. ->

C'est à cette époque que certains chevaux d'Amérique migrent vers l'Europe, via le détroit de Béring. La migration se fait en deux vagues successives ; elle dure, pense-t-on, quelque 10.000 ans. Ce qui représente tout de même 1 km par an, c'est-à-dire du quasi instantané à l'échelle géologique !
La première vague, celle de Anchitherium -> ("la bête rapide"), a lieu voilà 21 ou 22 millions d'années. Ce cheval frugivore et folivore a deux caractéristiques : ses pattes à trois doigts et ses dents à couronnes basses. Il disparaîtra face à l'Hipparion (littéralement "proche du cheval"), concurrent de la deuxième vague migratoire survenue il y a 11 millions d'années. Hipparion, passé en Eurasie par le détroit de Béring puis en Afrique par la péninsule Arabique, est le premier équidé adapté à la prairie. D'une part, sa denture, plus haute et plus grosse, résiste mieux à l'abrasion causée par les graminées : c'est un herbivore stricto sensu. D'autre part ses doigts latéraux sont moins développés le poids du corps repose essentiellement sur le doigt central, ce qui facilite sa course à travers les grandes étendues. Il dominera le règne des chevaux avant de s'éteindre voilà seulement 2 millions d'années, peu après l'arrivée des premiers représentants du genre Equus, ancêtres directs de nos chevaux actuels.

L'observateur arpentant une prairie d'Europe au Miocène, aurait toutes les chances d'apercevoir aussi quelques cervidés. Peut-être même tombera-t-il nez à nez avec un Ampalomeryx (->), une bête tout à fait extraordinaire tant par sa beauté que par sa morphologie crânienne. Ce ruminant, de la taille d'un cerf moderne, possède au-dessus des orbites des ossicônes, appendices frontaux analogues à ceux des girafes, et à l'arrière de la tête, une corne occipitale en forme de fourche. Si le spécimen est un mâle, l'observateur verra peut-être ses imposantes canines, dépassant de la mâchoire supérieure. Comment sont apparus les bois ? S'ils constituent un caractère sexuel mâle indéniable, ils sont cependant présents chez les femelles de certaines espèces. Ils correspondent aussi à un moyen de reconnaissance dans les hautes herbes des prairies (voir Premières Bêtes à Cornes, plus haut). Dans le cas particulier de Palaeomeryx, les ossicônes, orientes lateralement, leur protègent probablement les veux lors des combats rituels.

Mais l'inventaire serait très incomplet sans deux nouveaux venus d'importance : les proboscidiens, groupe des éléphants actuels, et les primates. Tous deux sont originaires d'Afrique.
Littéralement "porteurs de trompe", les proboscidiens peuplaient déjà le continent africain il y a 60 millions d'années. Mais ils ont attendu 40 millions d'années pour gagner le Nord, à la faveur de la collision entre l'Afrique et l'Eurasie. En 1 million d'années, par l'intermédiaire de la plaque Arabique, ils vont coloniser toute l'Eurasie, du Japon au Portugal. On distingue alors deux groupes de proboscidiens :

- Les mastodontes (nommés ainsi pour leurs dents en forme de mamelle) sont les plus proches des éléphants actuels. De 2 à 2,5 mètres au garrot, ils possèdent quatre défenses : deux à la mâchoire supérieure et deux à la mâchoire inférieure. Elles sont particulièrement impressionnantes chez les Amébélodontes (dents en forme de pelle), qui se servaient probablement de leurs incisives inférieures accolées pour creuser le sol et rechercher des racines. Les mastodontes survivront jusqu'à la fin de l'ère tertiaire en Europe et jusqu'au Quaternaire en Amerique du Nord. Certains donneront naissance aux Elephantidés et notamment aux mammouths véritables cousins des éléphants d'aujourd hui.
Le roi des herbivores : Au début du Miocène, les mastodontes dominent le monde des herbivores. Ce Gomphotherium de 4 m vient du gisement de Sansan (Gers). Ses défenses supérieures font 1,30 m. ->

- Contrairement aux mastodontes, les dinothères (bêtes terribles) n'ont pas de défense dans la machoire supérieure. Ils n'en sont pas moins impressionnants, avec leur paire de défenses fichées dans la mandibule et recourbées vers le bas. Très haut sur pattes de 2,5 m au garrot à 5 m pour les plus grands, ils n'ont qu'une petite trompe. Ils disparaitront d'Europe il y a 5 millions d'années et les derniers subsisteront en Afrique jusqu'au début de l'ère quaternaire.

Et les singes ? Originaires eux aussi d'Afrique, ils parviennent en Eurasie peu après les Proboscidiens.
Dossier : Les grands singes du Miocène.

Le plus ancien primate fossile jamais décrit provient du gisement de Sansan, dans le Gers. Le spécimen, vieux de 15 millions d'années, appartient au genre Pliopithecus (1), qui signifie "le plus proche du singe". Ils seront supplantés vers la fin du Miocène par un vrai singe anthropoïde (cousin des gorilles, orangs-outans, chimpanzés). C'est peut-être bien le plus vieil ancêtre des Hominidés. Plusieurs spécimens ont été découverts à la fin du XIXè siècle le Dryopithecus (2) "singe des chênes" de Saint-Gaudens, en Haute Garonne, et l'Oréopithèque (3è à d ->) de Toscane, en Italie. Pour l'homme, il faudra attendre encore un peu. Les premiers représentants du genre Homo, originaires d'Afrique, n'apparaîtront en Europe qu'à l'ère quaternaire.

M.Vigneau-Hermellin - SCIENCE & VIE Hors Série > Décembre > 2000

Miocène Supérieur (± 4,48 Ga, -11,608 à 5,332 Ma, D = 6,276 Ma)

Tortonien (± 4,48 Ga, -11,608 à 7,246 Ma, D = 4,362 Ma)

PALÉOBOTANIQUE

Seize Taxodium distichum (à g. ->) parfaitement conservés depuis le Tortonien - une époque durant laquelle le continent européen était partiellement submergé par les eaux - ont été trouvés en 2007 au fond d'une immense crevasse profonde de 60 mètres situé dans la mine de lignite à ciel ouvert de Bükkábrány à 160 km au nord-est de Budapest, la capitale de la Hongrie. L'intérêt de cette découverte réside dans le fait que ces arbres, vieux de huit millions d'années ne sont ni carbonisés, ni fossilisés, mais ont gardé toute leur structure en bois.

Feuille de peuplier Populus latior (à d. ->) du Miocène, découverte à Baden.

ANIMAUX

Un fossile de grand singe, vieux de 10 millions d'années a été découvert au Kenya. Ce fossile appartient à l'espèce Nakalipithecus nakayamai (<-). Il a été mis au jour dans le gisement de Nakali.

L'étude des dents indique une parenté avec le groupe des Ouranopithèques européens (9,6 à 8,7 millions d'années).

Ce groupe, dont sont issus les hominidés (orangs-outans, gorilles, chimpanzés et humains) a divergé des autres singes vers 12,5 millions d'années à la fin du Miocène.

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Messinien (± 4,48 Ga, -7,246 à 5,332 Ma, D = 1,914 Ma)

À gauche de la fourche de l'arbre, un primate primitif : Cantius. Les primates vont eux aussi se diversifier au Terciaire.

Certains disparaitront, comme cet Oreopithecus bambolii (->), dont de très nombreux restes fossiles ont été découverts en Italie, où il vivait il y a 8 millions d'années environ...

HOMINIDÉS

- Sahelanthropus tchadensis (7 millions d'années).

- Orrorin tugenensis (5,9 millions d'années), restes trouvés dans les couches de Lukeino (Kenya).

Une scène de la fin du Miocène, en Afrique, il y a 6 Millions d'Années.Prodeinotherium (->), un prosboscidien (groupe des éléphants actuels), s'occupe de son jeune.

Derrière eux batifolent des petits Hipparion (->), cousins de nos chevaux actuels.

SCIENCE & VIE Hors Série > Décembre > 2000
 
 

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