Homo Sapiens Sapiens de -300.000 à Aujourd'hui

La Nouvelle Histoire de nos Origines

SCIENCE & VIE HS N°285 > Décembre > 2018

Homo Sapiens serait apparu vers -300.000 Ans

R.M. - SCIENCES ET AVENIR N°849 > Novembre > 2017

Homo Sapiens vivait déjà il y a 300.000 ans

LA RECHERCHE N°525-526 > Juillet-Août > 2017

Homo Sapiens prend un Coup de Vieux - Âge : 300.000 ans

SCIENCES ET AVENIR N°845 > Juillet > 2017

Les Îles de la Mer Égée, un autre Chemin vers l'Europe à la Préhistoire (-200.000 Ans)

V.B. - LA RECHERCHE N°554 > Décembre > 2019

Homo Sapiens est Arrivé au Levant bien avant les Neandertaliens (-200.000 Ans)

F.S. - POUR LA SCIENCE N°485 > Mars > 2018

HOMO SAPIENS SERAIT NÉ BEAUCOUP PLUS TÔT QUE PRÉVU
On pensait l'homme moderne apparu il y a 160.000 ans. En fait, il serait né au moins 35 000 ans plus tôt. Une découverte due à une nouvelle datation des roches qui abritaient des vestiges pourtant déjà connus.
195.000 ans, c'est la nouvelle date d'apparition de notre espèce, Homo sapiens. Un âge revu à la hausse, puisqu'il nous vieillit de près de 40.000 ans ! En effet, les plus anciens sapiens connus, découverts à Herto, en Ethiopie, dataient de 160.000 ans. Aujourd'hui, ce n'est pas vraiment d'une découverte dont il s'agit, puisque les deux fossiles à l'origine de cette remise en cause, baptisés Omo I et Omo II, ont été exhumés en 1967 sur le site de Kibish, toujours en Ethiopie. Ils avaient déjà été attribués à deux sapiens, l'un de facture résolument moderne, avec ses os fins et longs, sa face plate et sa taille élancée, l'autre plus archaïque. Mais les méthodes de datation de l'époque avaient révélé des âges d'environ 130.000 ans. C'est cela qui vient d'être bouleversé par une nouvelle datation des roches du site.
En appliquant une méthode basée sur la mesure du taux de désintégration des isotopes de l'argon piégés dans les sédiments rocheux, une équipe américano-australienne avance ainsi la date de 195 000 ans pour ces vestiges, avec une marge d'erreur de 5000 ans. Cette redécouverte, si elle se confirme, présente plusieurs intérêts. Outre qu'elle reculerait d'autant l'apparition de notre espèce, elle allongerait aussi la période durant laquelle Homo sapiens, déjà moderne d'un point de vue anatomique, n'avait pas encore réalisé sa première révolution culturelle", avérée il y a 50.000 ans seulement : naissance de l'art, des parures et d'outils perfectionnés tels que les harpons. "Il y a donc eu une longue période entre l'apparition du squelette moderne et celle du comportement moderne", avance John Fleagle, co-auteur de l'étude et anthropologue à l'université Stony Brook de New York. De plus, les dates fournies confirment que des sapiens plus ou moins archaïques ont vécu à des périodes relativement proches en Afrique, les deux fossiles présentant une variabilité importante. Enfin, ces nouvelles données ont l'avantage de converger fortement avec les résultats issus de la paléogénétique. En étudiant l'ADN issu de groupes ethniques actuels différents, les chercheurs ont en effet proposé la date de 200.000 ans pour l'apparition de notre espèce.

P.L. - SCIENCE & VIE > Avril > 2005

Quand et Comment notre Espèce est Apparue ?

Il y a 160.000 ans, Homo Sapiens arrive, il va changer la vie des hommes et conquérir le monde. L'évolution d'Erectus en Sapiens s'est faite sur des centaines de générations. Petit à petit son corps est plus élancé, son front se redresse, son cerveau devient plus vaste et plus complexe. Sapiens sort d'Afrique et explore le Moyen-Orient, il commence à s'habiller, développe son sens esthétique et ses outils, sa pensée et son imagination vont faire de lui un autre homme.

Sapiens est nomade, avec les peaux, il fait des habits, son langage s'est perfectionné, il a des mots pour parler de choses abstraites, comme le temps et bientôt la mort. Son cerveau à plus de mémoire, il est capable de plus d'associations, son imagination s'en trouve augmentée, et il est probable que ses rêves deviennent plus impressionnant. Dans son sommeil Sapiens croit qu'il voyage dans un autre monde, un monde parallèle situé derrière les yeux. Pour protéger le corps d'un défunt (pour qu'il ne soit pas dévoré, pour ne pas voir un corps disparaître..), il a inventé la première sépulture. On commençait à croire en se monde où l'on dort... Et cela changea tout. C'est le début de la pensée religieuse qui dotera Sapiens d'une force phénoménale, la foi. L'idée d'éternité va se répandre chez tous les peuples et apaiser l'angoisse de la mort. L'homme peut maintenant s'engager au delà des limites de sa propre existence. Le temps des croyances chamaniques est arrivé. Le monde des esprits côtoient maintenant celui des vivants.






LES PREMIERS VÊTEMENTS AURAIENT 170.000 ANS
Ce serait la date d'apparition des premiers vêtements. Des chercheurs américains ont trouvéque l'ADN des poux de tête et celui des poux des vêtements d'Homo sapiens avaient divergé à cette période, marquant la migration des parasites de la tête vers les habits quand ceux-ci sont apparus. Vêtu, l'homme moderne a pu quitter l'Afrique pour des climats plus froids.  C.M. - SCIENCE & VIE > Mars > 2011

Homo Sapiens, l'homme qui sait, le sage... Il y a 200.000 ans, les premiers Homo Sapiens apparaissent en Afrique, ce sont les Homo Sapiens arcaïque. (NDLR : Les fossiles précurseurs d'Homo sapiens, appelés Homo sapiens archaïques, apparaissent entre -600.000 et -120.000 ans).
Il y a 60.000 ans, Homo Sapiens change
! Il a acquis la capacité de parler, de créer et de contrôler son environnement. On note un changement radical dans la fabrication des outils. On observe les balbutiements de l'art, la naissance de le créativité et peut-être du langage moderne. C'est un grand bond en avant. Pourquoi ce changement ? Qu'est-ce qui a pu accélérer l'évolution humaine à ce point ? En moins de 75.000 ans les hommes primitifs des hommes des cavernes que nous étions, sont devenus l'espèce la plus performante ayant jamais vécu ? Une hypothèse est avancée. Un évènement catastrophique a peut-être contraind les plus intelligents et les plus capables, à s'adapter et à vivre. Un supervolcan qui a failli nous éradiquer il y a 74.000 ans, l'un des plus grand du monde entre en éruption en Indonésie. En retombant, ses cendres ont un effet catastrophique. Durant les 1000 ans qui suivent l'éruption, le climat mondial change du tout au tout. La température chute d'une manière dramatique, l'Europe et une partie de la Chine deviennent inhabitables.
Peu après, la Terre entre dans une ère glaciaire et l'Afrique ne s'est pas excessivement refroidie, mais plutôt assechée. On constate que la savane qui était l'environnement des hommes de cet époque, s'est diversifiée, les ressources en eaux et nourritures se sont raréfiées. On pense que la population d'Homo Sapiens a alors chuté gravement. Le changement de climat a peut-être fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Les survivants ont un comportement nouveau, ils fabriquent leurs outils différemment et réalisent les premières créations artistiques, et le langage syntaxique commense. La découverte de sépultures laisse penser qu'ils avaient un sens de la spiritualité et du symbole. L'homme moderne est apparu il y a 50 à 60.000 ans. Il a subi une transformation étonnante. Homo Sapiens s'est mis à penser à voix haute, à anticipper l'avenir, à communiquer, il est devenu l'homme moderne. Cet homme vivait il y a environ 60.000 ans... Nous descendons tous de lui.

HOMO SAPIENS A FAILLI S'ÉTEINDRE IL Y A 70.000 ANS
Il y a 70.000 ans, la population d'Homo sapiens a bien failli disparaître de la Terre.
De 20.000 à 65.000 ans plus tôt, des périodes de sécheresse massive auraient obligé la population à se séparer en petits groupes, qui auraient vécu isolés. C'est ce que suggère l'étude dirigée par Doron Behar, du Rambam Health Care Campus. En analysant l'ADN mitochondrial (transmis de mère en fille) de populations actuelles sub-sahariennes, les chercheurs ont identifié deux types : celui de populations vivant dans l'est et l'ouest de l'Afrique ; et celui que l'on retrouve dans le génome de populations de chasseurs cueilleurs d'Afrique du Sud. La majorité des Africains arborent cependant aujourd'hui les deux types. Les groupes d'Homo sapiens se seraient retrouvés il y a environ 40.000 ans.      V.B. - Génétique - SCIENCE & VIE > Juillet > 2008

L'HOMME RAME DEPUIS PLUS DE 100.000 ANS
De récentes découvertes d'outils préhistoriques vieux de 130.000 ans, en Crète, repousseraient de plusieurs dizaines de milliers d'années les capacités de navigation des premiers hommes.

Jusqu'alors, il était généralement admis que cette île de Méditerranée, séparée du continent il y a 5 millions d'années, n'avait été colonisée qu'au néolithique, soit il y a environ 10.000 ans. Or, à la faveur de fouilles archéologiques menées aux alentours des villages de Plakias et de Preveli, sur la côte sud-ouest de la Crète, plus de 2000 pierres taillées dont une trentaine de bifaces, ont été mises au jour sur neuf sites différents par une équipe de chercheurs gréco-américains dirigée par Thomas F. Strasser et Eleni Panagopoulou. La découverte a été révélée lors d'une réunion de l'Archaeological Institute of America. Reste à découvrir maintenant qui était ce navigateur : Homo erectus ? Homo antecessor ? Homo neandertalensis ? Les plus anciennes traces de traversée faisant l'unanimité concernaientjusque-là l'Australie, il y a 60.000 ans.
      B.A. - Archéologie - SCIENCES ET AVENIR > Avril > 2010
ON A RETROUVÉ DES PALETTES DE PEINTURE VIEILLES DE 100.000 ANS
Dans la grotte de Blombos, en Afrique du Sud, une équipe internationale d'archéologues a mis au jour ce qui semble être le plus ancien atelier de fabrication de pigments.

Dans des coquilles d'ormeaux grandes comme la main (->) ont été retrouvés les restes d'une peinture fabriquée à partir d'oxydes de fer. Des pierres utilisées comme meules et outils de percussion pour broyer ces pigments, et des fragments d'os spongieux, dont la moelle a pu être utilisée comme liant, accompagnaient ces coquillages transformés en palettes de couleurs. La datation de ces "kits de peinture", dont la destination reste mystérieuse, a révélé qu'ils étaient vieux de 100.000 ans.
C.H. - Archéologie - SCIENCE & VIE > Décembre > 2011

HOMO SAPIENS SILLONAIT DÉJÀ L'ASIE IL Y A 60.000 ANS

La colonisation de l'Asie du Sud par notre espèce vient d'être éclairée par Fabrice Demeter, du Museum d'histoire naturelle
. Dons la grotte de Tam Pa Ling (Laos), à 1170 m d'altitude, il a exhumé le crâne d'un Homo sapiens de 60.000 ans (photo) - le plus ancien homme moderne retrouvé dans la région. La présence de ce possible ancêtre des premiers Australiens rend crédible l'existence d'autres voies de migration, qui n'auraient pas longé les côtes.

E.R. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2012

Entre moins 100.000 et - 50.000 ans, Sapiens explore presque tous les territoires de la planète. Pourquoi se risquent-il dans un monde inconnu ? Suivent-ils les migrations du gibier ? Les signes de la nature ? Beaucoup croient au pouvoir du soleil et de la lune.

Il y a 50.000 ans, le premier groupe d'Homo Sapiens arrive au sud de l'Europe. Sapiens invente la chaussure. Chez Sapiens, le matriarcat est largement répandu. En allant vers les terres froides, la peau de Sapiens s'éclaircit afin de mieux capter les rayons ultraviolets et de favoriser la synthèse de vitamines essentielles. Ils sont adaptés à une plus faible exposition du soleil, mais pas à la haute montagne. Personne ne peut survivre.

Sans le savoir Sapiens a ouvert un nouveau continent, une voie en Europe, et beaucoup suivront les traces des pionniers. Dans quelques millénaires, Sapiens et Néanderthal vivront ensemble une aventure exceptionnelle, celle de la Grande Chasse.

SCIENCE & VIE HS > Juin > 2006

Bulgarie (-45.000 ans) : Une Dent qui Titille la Préhistoire

LE MONDE HISTOIRE & CIVILISATIONS N°63 > Juillet > 2020

Le Cercle des "Homo" s'Agrandit

R.M - SCIENCES ET AVENIR N°871 > Septembre > 2019

L'EFFET HOMO SAPIENS
Curieusement, les Néandertaliens ont disparu après que les hommes anatomiquement modernes sont arrivés en Eurasie, alors qu'ils y avaient survécu des centaines de milliers d'années.

Pour nombre de chercheurs, cette coïncidence indique qu'ils auraient succombé à la concurrence de nos ancêtres H. sapiens parce qu'ils ne disposaient ni du langage, ni de leurs aptitudes sociales, ni de leurs savoir-faire ; ils auraient été en outre incapables de profiter de la même diversité de ressources que les groupes sapiens.
Sous l'influence de cette vision, les nombreux indices de complexité culturelle découverts dans les sites néandertaliens récents étaient systématiquement attribués à l'influence de H. sapiens. De fait, les datations de nombreux sites européens prouvent que, avant de disparaître, les Néandertaliens ont cohabité assez longtemps avec les hommes modernes pour être influencés par leur mode de vie. Toutefois, des indices découverts récemment, et de toute évidence bien antérieurs à l'arrivée des hommes modernes, prouvent la complexité culturelle néandertalienne. Il s'agit d'objets à valeur symbolique, d'outils complexes, ou de preuves d'adaptation alimentaire. Dès lors, les immigrants sapiens ont-ils été vraiment aussi avantagés qu'on le pensait, ou d'autres facteurs doivent-ils être pris en compte pour expliquer l'extinction d'une population bien adaptée aux dures conditions de vie en Eurasie ?

POUR LA SCIENCE N°452 > Juin > 2015

Les Premiers Européens en Bulgarie

J.I - SCIENCES ET AVENIR N°880 > Juin > 2020

Polémique sur le Premier Humain Moderne en Europe

R.M - SCIENCES ET AVENIR N°871 > Septembre > 2019

L'HOMME MODERNE ARRIVÉ EN EUROPE PLUS TÔT QUE PRÉVU
Les premiers Hommes modernes (Homo sapiens) seraient arrivés en Europe il y a environ 45.000 ans, soit plusieurs millénaires avant la date communément admise jusqu'ici
... Selon l'hypothèse la plus largement partagée à ce jour, la disparition de l'Homme de Néanderthal, qui a vécu en Europe pendant plus de 200.000 ans, aurait un lien avec l'arrivée sur ce même continent des Hommes anatomiquement modernes (Homo Sapiens). Encore largement débattue dans la communauté scientifique, la question complexe de leur extinction vient de recevoir de nouveaux éléments de reflexion, grâce à une collaboration scientifique européenne qui s'est intéressée à deux dents de lait retrouvées par M. Palma à Cesnola (Université de Sienne), dans la Grotta del Cavallo, située près de la petite ville d'Uluzzo, au sud de l'Italie. Découverte en 1960, cette grotte contient des dépôts archéologiques témoignant de la période pendant laquelle les Néanderthaliens ont été remplacés par les Hommes modernes. Décrite à partir de plus de vingt sites archéologiques en Italie, la culture "uluzzienne" est caractérisée par la présence d'objets (ornements personnels, outils en os, colorants, etc...) typiquement associés à un comportement symbolique des Hommes modernes. Or, lors de précédents travaux, les dents de Cavallo furent attribuées aux Néanderthaliens. Ces derniers ont alors été considérés comme les artisans des ornements et des outillages caractéristiques de la culture "uluzzienne". De nouvelles analyses effectuées par une équipe internationale impliquant deux laboratoires français (CNRS et Université Bordeaux 1) viennent contredire ces précédentes conclusions. Les reconstructions en 3D des restes humains de Cavallo ont été comparées à un large échantillon de dents néanderthaliennes et modernes. En analysant les paramètres de leur structure interne et externe (en particulier l'épaisseur de l'émail et le contour des couronnes dentaires), les chercheurs ont mis en évidence que les deux dents de Cavallo appartenaient à des Hommes modernes. D'autre part, la datation au carbone 14 sur des coquilles perforées, issues des mêmes niveaux archéologiques que les dents, a montré que ce matériel serait vieux d'environ 43.000 à 45.000 ans. Ces résultats indiquent une arrivée plus précoce d'Homo sapiens en Europe. Ils confirment la longue période de coexistence des Hommes modernes avec les Néanderthaliens. De plus, cette étude suggère que, contrairement à ce qui a été affirmé par le passé, les Hommes modernes seraient les artisans de la culture uluzzienne. Cette découverte apporte de nouvelles données pour comprendre le développement des comportements symboliques des populations du Paléolithique. Issue de la réévaluation des deux dents dé Cavallo, elle n'aurait pas été possible sans une collaboration entre plusieurs institutions européennes et le recours aux innovations techniques développées au cours de la dernière décennie. Ces restes humains, datant d'il y a environ 45.000 ans, constituent donc les plus anciens témoignages d'Hommes modernes européens connus à ce jour. Leur découverte apporte de nouveaux éléments pour mieux comprendre la diffusion des premiers Hommes modernes en Europe, ainsi que la période dite de "transition", allant de leur arrivée en Europe à la disparition des Néanderthaliens.

SCIENCE MAGAZINE N°33 > Février-Mars-Avril > 2012
IL Y A 45.000 ANS, "SAPIENS" VIVAIT EN EUROPE DE L'EST
Des outils de pierre, d'os et d'ivoire, découverts à 400 km au sud de Moscou, trahissent la présence de l'homme moderne en Europe de l'Est il y a... 45 000 ans ! C'est la plus ancienne trace jamais observée en Eurasie. A l'époque, pourtant, la région connaît un climat aride et froid, peu accueillant pour les populations originaires d'Afrique ! Les hommes modernes ont peut-être choisi la région pour sa tranquillité... En tout cas, Neandertal, lui, ne semble pas l'avoir occupée à cette époque...
J.-P.N. - Paléoanthropologie - SCIENCE & VIE > Juillet > 2008

L'ARRIVÉE D'HOMO SAPIENS EN EUROPE S'ÉCLAIRCIT

L'analyse d'ossements découverts dans un abri mis au jour il y a dix ans en Crimée apporte des éléments inédits sur la dispersion d'Homo sapiens en Europe. Des os attribués à 5 individus de notre espèce auraient plus de 32.000 ans. Or, seuls deux sites européens (russe et roumain) sont plus anciens : voilà qui conforte l'hypothèse d'une dispersion d'est en ouest sur le continent. L'équipe franco-ukrainienne d'Alexander Yanevich et de Stéphane Péan, du Muséum d'histoire naturelle de Paris, a aussi prouvé que l'absence d'os long découlait de pratiques funéraires, les plus anciennes attribuables à Sapiens en Europe.
C.H. - Paléoanthropologie - SCIENCE & VIE > Octobre > 2011

UNE DÉCOUVERTE REMET EN QUESTION L'ORIGINE DE "L'ÉCRITURE"
Coquilles d'œufs d'autruche gravées datant de 20.000 ans plus tôt que l'art pariétal.
A-t-on découvert la plus ancienne forme d'écriture jamais étudiée ? Des chercheurs français et sud-africains dirigés par Pierre-Jean Texier (université de Bordeaux) le pensent, qui ont examiné des gravures faites sur des coquilles d'œufs d'autruche datant d'environ 60.000 ans. C'est 20.000 ans plus vieux que l'art pariétal, considéré comme la première forme d'expression écrite. Depuis 1997, ils explorent l'abri sous roche du Diepkloof, en Afrique du Sud, où les couches sédimentaires se sont accumulées entre -128.000 et -50.000 ans. Dans des zones datées de -65.000 à -55.000 ans (grâce à des pierres brûlées), ils ont trouvé plus de 270 morceaux de coquilles décorées. À l'époque, les œufs d'autruche étaient utilisés comme bouteilles une fois leur contenu englouti : leur résistance aux chocs et leur capacité en faisaient des récipients hors pair. Selon Pierre-Jean Texier, les lignes qui les ornent symboliseraient la propriété d'un groupe et de ses individus : "La standardisation de leur réalisation, la répétition et la richesse des motifs, associées à une utilisation quotidienne des supports suggèrent un système de représentation symbolique des identités." Un œuf, une signature, une appartenance : si cela se confirme, il s'agirait d'une petite révolution, à l'époque où l'Europe était habitée par l'homme de Neandertal. Les archéologues espèrent trouver des coquilles gravées plus anciennes pour comprendre l'évolution des comportements, des motifs et, pourquoi pas, leur signification.   P.O. - SCIENCE & VIE > Mai > 2010

Quand et Comment notre Espèce est Apparue ?

Au même moment, de l'autre côté de la planète, Sapiens découvre l'Asie, avec la glaciation, le niveau des océans et alors 120 mètres plus bas qu'aujourd'hui, les îles d'Asie du sud-est sont reliées entre elles. Sapiens va pousser son voyage jusqu'à la limite des terres. Au cour de ses migrations, Sapiens a changé d'apparence, les climats et les environnements ont modifié la forme de ses yeux, de son nez et la couleur de sa peau. Il a aussi découvert un nouveau et fabuleux moyen pour se déplacer : la navigation. Il y a 60.000 ans, le clan de la rivière arrive au bout des terres d'Asie et découvre l'océan Pacifique pour la première fois. Et Homo Sapiens s'élance alors à la conquête de l'océan. Les navigateurs finissent par arriver sur une terre que l'homme n'a jamais foulée. Il y a 60.000 ans, Homo Sapiens découvre l'Australie, une terre immense. Il sera à l'origine d'une autre grande famille humaine, un peuple d'extraordinaire navigateurs, la famille du Pacifique.

Dans le reste de l'Asie, l'émigration continue, Homo Sapiens traverse la Chine et passe en Amérique, à pied par le détroit de Bering, il découvre un autre nouveau continent, vaste et riche en gibier, il pousse son chemin jusqu'à l'Amérique du Sud. Pendant ce temps Sapiens entre en Europe par vagues successives, il s'adapte au froid et la vie glaciaire dans la toundra.

ON PÊCHE EN HAUTE MER DEPUIS 42.000 Ans

Au Timor-Oriental, une équipe d'archéologues australiens menée par Sue O'Connor (université de Canberra) a découvert dans la grotte de Jerimalai plus de 38.000 arêtes de poissons, les plus anciennes datant de 42.000 ans.


La moitié de ces arêtes proviennent de poissons pélagiques (vivant dans les fonds marins), des thons notamment, ce qui prouve qu'à cette époque, l'homme pêchait déjà en haute mer. L'équipe a également mis au jour deux hameçons conçus à partir de coquillages, l'un vieux de 11.000 ans, l'autre d'au moins 16.000 ans, ce qui en fait le plus vieil hameçon découvert jusqu'à présent.

C.H. - SCIENCE & VIE > Février > 2014

LE PREMIER DES MONGOLS
En 2005, une surprenante calotte crânienne était découverte dans une mine d'or du nord-est de la Mongolie
. Son analyse révèle aujourd'hui qu'il s'agit du plus vieil homme fossile de la région, d'environ 30.000 à 40.000 ans. "Cette estimation est fondée sur la présence d'un crâne de rhinocéros laineux, espèce présente lors de la dernière glaciation", explique Fabrice Demeter, du musée de l'Homme. Après comparaison avec d'autres specimens, il pourrait s'agir d'une forme archaïque d'Homo sapiens, présente en Extrême-Orient et en Occident il y a 200.000 ans. Mais, avec son profil bas, son front fuyant, son petit cerveau (moins de 1000 cm³), le bonhomme évoque furieusement les très anciens Homo Erectus de Chine, vieux d'au moins 1 million d'années ! Du coup, ce petit relance la discussion sur les origines de l'homme moderne dans cette région. La plupart des scientifiques chinois, appuyés par le paléontologue Yves Coppens, pensent en effet que les Homo sapiens locaux sont issus d'erectus installés sur place, après une sortie aux alentours de 2 millions d'années. Pour les généticiens, en revanche, les hommes modernes sont sortis d'Afrique il y a 100.000 à 200.000 ans environ pour conquérir toute la planète. Une analyse d'ADN mitochondrial est en discussion, qui permettrait de trancher.

R.M. - SCIENCES ET AVENIR > Juin > 2008

Il y a 40 000 ans, l'hiver Européen est terrible balayé par des vents glacials, sa seule nourriture est la viande. Alors Sapiens déplace son camp toujours plus loin. Il vit dans des tippis fait de peau et de branches. Néanderthal et Sapiens chassent ensemble le mammouth. C'est LA grande nouveauté, ils inventent la chasse organisée, et cette nouveauté va avoir des conséquences considérables sur la vie des hommes. Avec la viande du mammouth, les deux clans ont de la nourriture comme ils n'en ont jamais eu, ils peuvent rester des mois sans chasser, pour la première fois ils ont du temps libres pour penser, expérimenter et faire des choses apparemment inutiles, l'entre-aide, la solidarité, ils échangent, sont solidaires... (les racines d'une société).

LA PLUS ANCIENNE VÉNUS SCULPTÉE A 35.000 ANS

Du haut de ses 6 cm et de ses 35.000 ans, c'est sans doute la plus ancienne représentation d'une figure humaine : cette statuette féminine en ivoire de mammouth a été mise au jour dans une grotte du sud de l'Allemagne, par Nicholas Conard de l'université de Tübingen.

La Vénus de Hohle Fels précéderait d'au moins 10.000 ans les plus vieux exemples connus de cet art.
Ses formes généreuses représenteraient la fertilité.


 V.E. - Archéologie - SCIENCE & VIE > Juillet > 2009

LES OUTILS TAILLÉS FURENT UNIVERSELS
En découvrant des outils de pierre vieux de plus de 30.000 ans en Afrique et en Australie, deux équipes d'archéologues réécrivent l'histoire. Les pointes européenne (1) et africaine (2) et la hache australienne (3) ont été taillées avec le même soin (->).

Longtemps, les archéologues ont pensé que la taille des outils en pierre s'était sophitiquée en Europe et au Paléolithique supérieur, soit il y a moins de 30.000 ans. Mais deux équipes ont montré qu'Africains et Australiens utilisaient des techniques de taille élaborées bien avant. Ainsi, il y a 75.000 ans sur le site de Blombos, en Afrique du Sud", après avoir grossièrement taillé la pierre avec un percuteur, d'abord en pierre puis en bois, le tailleur la retouchait en appuyant un outil en os pour en détacher de petits fragments et ainsi obtenir des pointes bifaciales aux bords plus aiguisés", explique Vincent Mourre, préhistorien à l'Inrap. En s'essayant à la taille de pierre, lechercheur a ainsi démontré, avec ses collègues, que les pointes de silex découvertes sur le site africain avaient été taillées grâce cette technique de "retouche par pression", alors que les traces les plus anciennes de cette technique avaient été retrouvées sur des sites solutréens vieux de 20.000 ans. Quant à l'équipe de Bruno David, archéologue à l'université Monash à Melbourne, elle a découvert dans le nord de l'Australie, sur le site aborigène de Nawarla Gabarnmang, un fragment de hache en pierre polie remontant à 35.000 ans. "Le polissage de la pierre à l'aide d'une roche plus dure était utilisé en Europe il y a 30.000 ans pour sculpter les Vénus paléolithiques mais pas pour fabriquer des outils. Jusqu'à présent, les plus anciens outils en pierre polie, découverts en Asie, dataient d'il y a 22.000 à 30.000 ans", explique Jean-Michel Geneste, directeur du Centre national de préhistoire de Périgueux, qui codirige les fouilles australiennes.  C.H. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2011

Il y a 40.000 ans, la première représentation symbolique est fixée sur de la pierre, c'est la naissance de l'art, de l'art pariétal. Cette invention aura bientôt une portée universelle. La chasse aux grands mammifères se répand sur toute la planète, le rythme de la vie change : plus de temps libre, plus de création. Homo Sapiens sculpte ses objets, fabrique ses parures et décore ses outils, une véritable explosion culturelle. Dans certains endroits, une création humaine surpuissante va voir le jour : l'art pariétal. L'art va devenir un message. Homo Sapiens est dispersé dans toute l'Europe, il y a 20.000 ans.

L'ART PARIÉTAL RÉVÉLERAIT UNE ÉCRITURE EN GERME
Les figures abstraites représentées sur la roche pourraient former une première étape vers l'écriture. La thèse, ancienne, revient sur le devant de la scène. Ces peintures surnommées "Le panneau indicateur" (->) dans la grotte de Niaux (Ariège) sont datées entre -14.000 et -13.000 ans.
Et si les modestes zigzags, quadrillages et autres figures abstraites laissés par les peintres de la préhistoire sur les parois des grottes représentaient les balbutiements de l'écriture ? Cette question fait la une du magazine New Scientist, se basant sur les travaux de Genevieve von Petzinger, de l'université de Victoria (Canada), pour qui ces symboles seraient une sorte de "code". La chercheuse a réalisé le recensement le plus complet à ce jour de l'ensemble de ces tracés présents dans 146 cavités françaises. Ce travail l'a amenée à constater que certains apparaissaient régulièrement et pouvaient constituer les "germes" d'un moyen de communication. "Nous assistons Peut-être à l'émergence d'un système de langage pictographique rudimentaire", explique-t-elle. Les trois quarts de ces symboles se retrouveraient d'ailleurs en Europe dès les plus anciennes périodes d'occupations de Homo sapiens, soit -40.000 ans/-35.000 ans. "L'incroyable continuité de ces signes suggère que la révolution symbolique a eu lieu bien avant l'arrivée des premiers hommes modernes en Europe. Ces "symboles" ont sans doute voyagé avec les hommes venus d'Afrique". Il faudra encore interpréter plus finement ces résultats : les préhistoriens Denis Tauxe et Jean-Loïc Le Quellec soulignent que "deux graphismes se retrouvant dans deux lieux différents n'ont pas nécessairement le même sens, ni n'obéissent aux mêmes conventions". Rappelons également que dans les années 1950-1960, le célèbre préhistorien français André Leroi-Gourhan, et plus récemment Denis Vialou, avait déjà repéré l'importance de ces signes comme systèmes symboliques dans les sociétés de chasseurs.   Bernadette Arnaud - SCIENCES ET AVENIR > Juillet > 2009
DES ENFANTS AUSSI DESSINAIENT DANS LES GROTTES
Certains de ces tracés qui ornent les parois de la grotte de Rouffignac depuis 13.000 ans, sont l'œuvre d'enfants de moins de cinq ans.

Si la grotte de Rouffignac, en Dordogne, est connue pour ses représentations graphiques de mammouths - d'où son surnom de grotte des 100 mammouths - de chevaux et de rhinocéros, la majorité des dessins qui ornent ses parois sont des tracés digitaux, des entrelacs de lignes dessinés par le glissement de deux ou trois doigts sur la paroi meuble de la grotte, il y a 13.000 ans. Or, Jessica Cooley et Leslie Van Gelber, deux archéologues américaines, viennent de démontrer que certains de ces tracés ont été effectués par de tout jeunes enfants. Pour arriver à de telles conclusions, les archéologues ont comparé les mensurations des empreintes de doigts laissés dans la grotte à celles réalisées par des adultes et des enfants d'aujourd'hui. Conclusion : les empreintes laissées par trois doigts et mesurant moins de 2,8 cm de largeur appartiennent à des enfants de moins de 5 ans ; celles mesurant moins de 3,3 cm à des enfants de moins de 7 ans. L'index et l'annulaire n'ayant pas la même taille chez les hommes et les femmes, les deux archéologues ont également pu déterminer le sexe de jeunes artistes. D'après elles, l'artiste le plus prolifique de la grotte fut une petite fille âgée d'environ 3 ans. Le sens de ces dessins - rituel, entraînement destiné à certains enfants ou simple divertissement - reste en revanche encore mystérieux. C.H. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2011

Les chamanes vont inventé la médecine, ils collectent les mystères de la nature. Entre moins 30.000 et moins 20.000 ans, des chefs d'œuvres apparaissent sur toute la planète à des milliers de kilomètres les uns des autres, comme si tous les Homo Sapiens s'étaient donné le mot, partout l'art rassemble des petits groupes d'hommes, et, les fédèrent en communautés plus vaste. Bientôt, des populations immenses vont s'unifier pour devenir des peuples. Homo Sapiens tirait déjà profit des graines de céréales (l'orge et le blé) dans le Croissant fertile, région limitrophe à Israël, au Liban et à la Syrie, et plus particulièrement, aux abords du lac de Tibériade. Leur culture et donc la naissance de l'agriculture, (a dû être beaucoup plus progressive que ce que l'on imaginait) pourrait avoir commencé il y a 23.000 ans (Paléolithique supérieur).

Soudain, il y a 12.000 ans, la température monte. C'est le début d'un changement climatique majeur, les 2/3 de la glace retenue aux pôles fondent, le niveau des océans remonte de 120 mètres. Les continents prennent peu à peu les formes que nous connaissons aujourd'hui. Une époque grandiose de la vie des hommes s'achève, une nouvelle commence.
Presque partout la température devient clémente, l'eau est abondante et la terre généreuse. Sapiens découvre des régions tellement riches en gibiers et en plantes comestibles, qu'il s'arrête de marcher. Il construit des villages de pierres fait pour durer. Autour du village, chaque famille a un foyer, la famille d'aujourd'hui est en train de naître. C'est la fin d'une vie de nomade qui remonte à la nuit des temps. Avec la sédentarisation, tout va une nouvelle fois changer.

LE BERCEAU DE L'AGRICULTURE SE SITUE DANS LES ANDES
Des graines de courges et de coton, vieilles de 9.200 et 5.500 ans, et des cacahuètes de 7.600 ans ont été découvertes dans le nord du Pérou par une équipe de l'université Vanderbilt (USA), qui montre qu'elles ont bien été cultivées.
En ajoutant près de 5 millénaires à une étude antérieure, qui datait les première cultures du Nouveau Monde à il y a environ 5.000 ans, ces travaux prouvent que l'agriculture a débuté dans les Andes à peu près au même moment que dans l'Ancien Monde.

Il y a 10.000 ans, la vie des hommes va basculée. La vie était moins dure et l'homme connaît parfaitement la nature qui l'entoure. Elle ne le fait plus souffrir et il commence à jouer avec elle. L'homme commence à domestiquer des animaux, il fait de l'élevage. Avec l'agriculture, il calque sa vie au rythme des saisons, récoltant chaque année le fruit de son travail.

Dans de nombreux endroits du monde, des monuments gigantesques se dressent vers les cieux. Les hommes se multiplient, les villages se construisent, les échanges s'intensifient, des groupes de plus en plus vaste se constituent. Bientôt des grandes civilisations vont voir le jour : la Préhistoire est finie. Les 6 Milliards d'êtres-humains qui peuplent notre Terre aujourd'hui, descendent tous d'une même famille, leurs découvertes éclairent encore notre vie, tel est le don que nos parents nous ont fait, et grâce à eux nos enfants iront peut-être peupler d'autres planètes...

Nombreux hier, seuls aujourd'hui ! L'Homo sapiens est aujourd'hui le seul hominidé sur la Terre. Pourtant, pendant au moins quatre millions d'années, de nombreuses espèces d'hominidés se sont partagé la planète. Pourquoi nos frères ont-ils disparu ?

SCIENCE & VIE HS > Juin > 2006
 
 

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