Phanérozoïque : 4,058 à 4,6 Ga, -542 Ma à Aujourd'hui, D = 542 Ma

Paléozoïque de 4,058 à 4,25 Ga, de -542 à -250 Ma, D = 292 Ma

PERMIEN : 4,224 à 4,265 Ga / -300 à -250 Ma, D = 50 Ma

Lopingien (-260 à -251 Ma, D = 9 Ma, 4,2 Ga)

L'Extinction de Masse du Permien : - 252 Millions d'Années

L'extinction PT (Permien - Trias) : Dans toute l'histoire de la planète, on ne trouve aucune autre catastrophe aussi dévastatrice et intégrale que l'extinction de masse du Permien. Elle fût bien plus terrible que celle qui entraina, plus tard, la disparition des dinosaures. L'extinction des dinosaures, il y a 65 millions d'années, a exterminé 60 % des espèces vivantes, au plus. Il y avait encore beaucoup de vie, alors que si on remonte au permien, il n'y avait quasi rien de vivant. 95 % de toutes les formes de vie disparurent, dont 70 % des espèces terrestres telles que les plantes, les insectes et les vertébrés. La pire régression de toute l'histoire de l'évolution. Parmi les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent.

LES TRAPPS DE SIBÉRIE

Il y a 252 millions d'années, la Sibérie s'est embrasée sur des centaines de milliers de km². C'est une coulée basaltique massive (super-volcans). L'écorce terrestre se déchire et recrache des torrents de lave sur tout le continent. Ses éruptions durent des milliers d'années.

- Hiver 1783-84, en Islande. L'hiver dure jusqu'à l'été suivant. L'hiver volcanique dure des années, se qui entraine un effet de serre. D'abord il fait froid, et puis il fait très chaud encore plus longtemps. Et après 1 million d'années, la terre est différente, le climat est différent, et une extinction de masse a lieu. Le réchauffement climatique a du être rapide et spectaculaire pour provoquer une telle extinction. Il faudrait une augmentation de 10° de la température pour provoquer une extinction de 95 % des espèces, et les 5 % des trappes de Sibérie ne suffisent pas.
- En 1998 dans les Alpes, Mr. Rampino trouve des fossiles permiens. En combien de temps les espèces ont disparue ? Phénomène éclair (rapide) ou bien non, plus long ? On observe que l'orbite de la terre autour du soleil change imperseptiblement tous les 23 000 ans. Ce phénomène entraine de légers changement climatique qui provoque la formation de stries dans la roche. La couche trouvée dans les Alpes recouvre la moitié d'un cycle, soit 8 à 10.000 ans. Un laps de temps bien court. Une collision avec une météorite ? Probablement. En percutant la terre, des ondes de chocs parcourant le globe tuant instantanement toutes formes de vie à des milliers de kilomètres aux alentours. C'est l'équivalent d'un milliard de bombes atomiques explosant au même endroit. Immédiatement après l'impact, ou presque, des millions de tonnes de poussières auraient obscurci le soleil. Les températures se seraient effondrées presque instantanement. L'hiver nucléaire causé par une météorite aurait été bien plus intense et brusque que les Trapps de Sibérie (->).

La météorite qui causa l'extinction des dinosaures, faisait 10 km de diamètre. Celle du permien, au moins 15 km de diamètre. Le quartz est généralement transparent et blanc, pourtant les quartz de la période permienne ne sont ni blancs, ni transparents. La météorite des dinosaures a laissé beaucoup de traces. On trouve du quartz fracassé par la pression et de l'irridium qui provient de l'astéroïde lui-même. Or, les échantillons récoltés ne contiennent que des traces infimes de ces 2 matériaux, alors que l'on devrait en trouver encore plus. Au Groenland, on a pu vérifier que l'extinction ne s'est pas produite de façon instantanée.

L'EXTINCTION S'EST DÉROULÉE EN 3 PHASES DISTINCTES :
1) La crise commence sur terre. On voit que des espèces des plantes et d'animaux disparaissent et le processus dure quelques 40.000 ans. Lors de cette première phase, certaines espèces terrestre disparaissent, mais beaucoup d'autres échappent à l'extinction.
2) Ensuite, de 40 à 45.000 ans après la crise, on voit que l'extinction s'étend à la mer. Lors de cette seconde phase plus rapide, la vie disparait presque entièrement des océans.
3) Enfin durant la 3ème phase, l'extinction reprend sur la terre ferme. On arrive à l'apogée de l'extinction terrestre. On perd les espèces animales et végétales caractéristiques. Et le processus dure 80.000 ans en tout depuis le début.

On note une augmentation du carbone 12 après l'extinction marine, et avant la disparition finale de la quasi totalité des espèces. Le carbone 12 est généralement produit par la décomposition des matières organiques animales ou végétales, mais l'augmentation est trop importante pour expliquer tout. Comment le carbone 12 peut-être produit rapidement et en très grande quantité ? Une nouvelle source d'énergie, l'hydrate de méthane.
Les fonds marins regorgent d'immense réservoirs de ce gaz gelé sous forme solide. L'hydrate de méthane contient d'énorme
quantité de carbone 12. Une légère augmentation des eaux profondes de 5° environ, suffit pour faire fondre le méthane et libérer le carbone 12. C'était le chainon manquant pour expliquer l'extinction du permien. Pour que ce gaz fonde, un phénomène précédent avait dû réchauffer la planète de 4 à 5°. Le méthane aurait alors augmenté la température du globe de 4 à 5° suplémentaire, soit un réchauffement de 10°, un réchauffement suffisant pour tuer toutes les espèces vivantes.

Il y a donc 2 causes à l'extinction du permien. Tout commence par les Trapps de Sibérie, un hiver puis un réchauffement lent de 4 à 5°, puis, la mer se réchauffe et libère le méthane des océans qui accroissent encore le réchauffement jusqu'à 10° tuant 95 % des espèces.

Il a fallu quelques 100.000 ans pour que la vie reprenne sur terre.

Une nouvelle famille impose son règne sur terre, c'est le début de l'ère des dinosaures. Mais un animal mi-reptile, mi-mammifère du permien a survecu. Le Pistosaurus, un herbivore de la taille d'une vache, compte pour les animaux les plus importants que la terre est jamais portée. Il est l'ancètre de tous les mammifères et donc de l'homme.

Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est uniquement parce que cet étrange créature s'est accrochée à la vie lors de la plus grande catastrophe que la terre est jamais connue.

Emission France 5 : L'Extinction de Masse du Permien > 2006

Animal Armageddon - La Terre Embrasée (-250 Ma)

La Terre, il y a 250 millions d'années a connu alors l'une des plus violentes éruptions volcaniques de son histoire. Notre planète a bien failli s'éteindre à jamais. C'est l'une des pires catastrophes qui a engendré une extinction massive des espèces.

À la fin du Permien, le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui n'existait pas, ni même le monde des dinosaures. La Terre ne forme alors qu'un immense supercontinent appelé Pangée. Berceau de vie depuis plus de 150 millions d'années, le monde est sur le point de succomber. La Pangée est un paradis tropical tapissé de forêts de conifères luxuriantes, de sources fraiches et de créatures étranges, semblant sorties tout droit de la science fiction. Leur aspect est aussi énigmatique que leur nom, Lystrosaures, Gorgonopsiens, Thrinaxodons et Diictodons... se sont des reptiles mammaliens.



"Les reptiles mammaliens sont un groupe de reptiles perdus, car ils n'ont jamais connu leur heure de gloire. Ce n'étaient pas des mammifères car leur structure osseuse était différente, on en est pas sur mais on pense qu'ils avaient le sang chaud et qu'ils étaient vivipare", Dr Ward. Ils constituent une dynastie presque totalement disparue du règne animal aujourd'hui.
à la fin du Permien, la Terre est paisible et prospère, un jardin d'Eden reptilien, on rencontrait les mêmes créatures partout, du nord au sud. L'océan chaud et peu profond qui recouvre le reste de la planète, est tout aussi grouillant de vie, pourtant ce paradis animalier deviendra bientôt si hostile que 70 à 90 % des animaux terrestre et aquatique disparaitront à jamais.

À une centaine de km sous la croute terrestre, une attaque se prépare. Du magma (à d.->) bouillant accumulé depuis des milliers d'années est sur le point de surgir à l'air libre. Les habitants de la Pangée ne sont pas préparés au cauchemar qui les attend.

Dans les plaines de l'actuelle amérique du nord, des troupeaux de Lystrosaures (à g. ->) broutent paisiblement. Cette créature de la taille d'un cochon (3), possède un bec corné et une paire de croc aiguisée (4) pour élaguer les végétaux. Ses longues griffes lui permettent de déterrer des racines et des tubercules.

Son plus grand prédateur est le Gorgonopsien, le roi de la jungle permienne. "C'était un animal énorme et puissant, ils avaient des crânes qui mesuraient 80 cm, deux fois plus qu'un lion actuel". Prédateur solitaire, le Gorgonopsien pèse le poids d'un grizzly (2), possède une paire de canines (3) de 12 cm de long, les premières dents de sabre de l'histoire. La musculature de ses machoires était très réduite. Tel un aligator (4), le Gorgonopsien ne peut arracher qu'un morceau de chair à la fois de sa proie.

Une fois le Gorgonopsien parti, un Thrinaxodon affamé prend sa place. Ce carnivore de la taille d'un chat, se tapit dans l'ombre et se nourrit de charognes et d'insectes, sa survie sera cruciale pour notre avenir... "Le Thrinaxodon semble avoir donné naissance à toutes les espèces importantes dont descendent les mammifères actuels, s'il n'avait pas survécu cette l'extinction massive, nous ne serions pas là, il y aurait peut-être autre chose mais pas nous", Dr Ward. Qui résistera à l'apocalypse qui se prépare...

Temps Avant Extinction : - 5 Heures.

En Sibérie actuelle (1), la pression volcanique est à son comble, elle ne cesse de grandir sous une forêt verdoyante et grouillante de vie (2 & 3). Un gaz sulfureux et nauséabond (4) s'échappe du sol.

Temps Avant Extinction : 0H Explosion.

Soudain, des secousses violentes ébranlent la forêt. L'un des pires épisodes de l'histoire du monde vient de commencer... De la roche basaltique (1) en fusion enfouie à une centaine de km de profondeur jaillit du centre de la Terre. Le sol se fissure sur une trentaine de kilomètre (2). La Terre est en train de s'ouvrir en deux. Les premiers animaux sont incinérés en un éclair (3 & 4), consumés par un raz de marée de feu liquide. La coulée de lave se repend si vite, qu'elle recouvrirait 1/5 du territoire français en seulement 48 h et la source ne tarit pas, c'est le début d'un long cauchemar. Le torrent de feu se propage rapidement, la catstrophes n'a pas encore pris toute son empleur.


Temps Après Extinction : + 1 An.

Un an après la première éruption, la Terre continue de cracher sa colère. Les scientifiques ont nommé cet épisode, "l'éruption de Trapps de Sibérie (1)". "La plupart des volcans explosent puis s'arrètent entre de longues périodes d'inactivitées, mais les éruptions de Sibérie ne répondaient à aucune règle, elles ne tarissaient pas, cela pouvait durer, 100 ans, 1000 ans, 10.000 ans... Personne n'a jamais assisté à un véritable épenchement basaltique", Dr Ward. Une éruption volcanique est d'ordinaire provoquée par une unique poche de magma (2), mais celle des Trapps de Sibérie est constament alimentait par un océan de roches liquides (3). Aujourd'hui grâce à la séparation des continents, se type d'éruption ne produirait qu'une catastrophe localisée, mais au Permien, la Terre est constituée d'un continent unique, la réaction en chaine est incontrolable. Les rares survivants, se ruent hors de Sibérie, pourtant aucun être vivant ne pourra échapper à son destin. La colère du volcan gagne lentement la planète (4), créant un dangereux déséquilibre naturel.


Temps Après Extinction : + 10 Ans.

Des gaz volcaniques s'accumulent dans l'atmosphère et provoquent un nouveau cataclysme, des bouleversements climatiques mortels. Plusieurs gigatonnes de dioxyde de carbone (CO2) et de souffres (SO2) s'échappent des fissures de la croute terrestre. Le SO2 obstrue la lumière du soleil tandis que le CO2 emprisonne la chaleur. L'augmentation de ces 2 gaz donne lieu à des décennies d'épisodes climatiques violents et instable. "Le climat s'est soldé par un refroidissement climatique global causé par le SO2, une phase de réchauffement a probablement suivi avec l'accumulation du CO2, il y avait donc une association de facteurs et le climat faisait le yoyo rendant la vie des animaux très difficile".

Même en Afrique du Sud (1 & 2), à 24.000 km de Sibérie, le danger est palpable. Le brusque changement de climat engendre une nouvelle difficulté pour les survivants, RESPIRER. Les températures globales montent de quelques degrés critiques et le niveau d'oxygène commence à chuter. Le Lystrosaure (3) et le Gorgonopsien (4) peinent soudain à respirer. Leur système respiratoire primitif n'est pas conçu pour supporter le manque d'oxygène. le prédateur et sa proie partagent désormais le même combat.

Le petit Thrinaxodon (1) quant à lui, persévère. Celui que l'on donnait perdant semble favorisé par l'évolution. Grâce à sa stature petite et mince, il résiste mieux à la chaleur et la plaque osseuse (2) qui sépare son museau de sa gueule, caractéristique purement mammalienne, lui permet de respirer et de mastiquer en même temps. Face à la pollution de l'air, c'est une qualité d'adaptation fondamentale qui fait défaut au reptiles mammaliens plus grand et plus fort. L'autre avanatage de cette petite espèce, est sa structure sociale, comme beaucoup de ces descendants actuels, le Thrinaxodon vit en communauté (3) avec sa famille et ses voisins. "Cet animal vivait dans une tanière (4) où il cachait probablement ses petits, il vivait en groupe selon le principe d'une communauté solidaire, c'est un comportement représentatif et spécifique des mammifères", Dr Christian Sidor.

Pendant les périodes difficiles, vivre en communauté allège les fardeaux quotidiens comme se nourrir et se défendre contre les prédateurs, mais le Thrinaxodon n'est pas la seule créature a faire preuve d'une exceptionnelle résistance, un nouveau prédateur s'épanouhit dans cet environnement en plein réchauffement, le Proterosuchus (1 & 2). Le Proterosuchus n'est pas un dinosaure, mais son espèce finira par leur donner naissance. "Les créatures les plus féroce était les Archosaures et parmi eux les prédateurs de la pire espèce étaient le Proterosuchus, probablement aquatique (4). Il ressemblait à un crocodile, sauf que ces pattes (3) n'étaient pas sur le côté mais portaient son corps", Dr Ward. Son organisme a sang froid lui permet d'exploter l'énergie solaire afin de réguler la tempérautre de son corps. Plus il fait chaud, plus le Proterosuchus se sent bien. "On aimerait se dire qu'avoir le sang chaud est un avantage, l'homme a le sang chaud, mais pas le crocodile. Quand la planète était plus chaude qu'aujourd'hui, mieux valait être un animal a sang froid, un crocodile par exemple mange 10 fois moins que nous, avoir le sang chaud nous coute beaucoup. C'est pourquoi le Proterosuchus et les autres les Archosaures avaient un formidable atout : ils n'avaient pas besoin de beaucoup de nourriture".

Temps Après Extinction : + 25 Ans.

La roche basaltique continue de jaillir (2). Au contact de l'air, elle se transforme en montagne d'un noir profond où rien ne pousse (3). Les animaux qui vivaient dans ces régions ont été expulsé. La moitié des Gorgonopsiens d'Asie du nord a été décimé par la faim et la maladie. La planète n'a pas un instant de répis, un nouveau cataclysme se prépare dans l'atmosphère. En se mélant à la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de soufre volcanique (SO2) crée de l'acide sulfurique (H2SO4). Des pluie acides s'abattent à présent sur la planète. Des forêts entières ont été ravagé, les arbres sont devenus noirs (4) et ont perdu leur feuilles. Lorsqu'un tel phénomène perdure comme ça a du être le cas en Sibérie, il extermine toute trace de végétation. Jour après jour le liquide caustique pleut sur les 4 coins du globe et ronge la végétation dans son entier. Pour ceux qui n'ont nul part où se caché, le quotidien se tranform en cauchemard. Seul notre ancètre le Thrinaxodon est suffisamment petit pour se mettre à l'abri, sera-t-il le seul survivant ? L'extinction du Permien semble interminable.

Temps Après Extinction : + 50 Ans.

Les éruptions volcaniques se poursuivent en Sibérie, mais la lave fait remonter une nouvelle menace à la surface. Par un malheureux coup du sort, les Trapps de Sibérie sont situées sur l'une des plus vaste réserve de charbon (1) de l'époque, une substance nocive et volatile y est enfermée, le méthane. Le méthane (2) est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le dioxyde de carbone, libéré dans une atmosphère déjà très polluée, il accélère le réchauffement (3) de façon exponentielle. La proportion de gaz à effet de serre dans l'atmosphère est d'ordinaire régulée par la végétation (4), cette fois les niveaux grimpent trop vite.

Dans l'actuel désert d'Arizona (->), les majestueux conifères s'éteignent par million, la flore se fane sous la chaleur, la base de la chaine alimentaire ainsi menacée, la famine s'installe.

Les plus touchés sont les grands herbivores comme les Diictodons (1 & 2). Les herbivores mangeaient beaucoup surtout des plantes à faible pouvoir nutritif, donc ils broutaient probablement toute le journée. Son système digestif complexe (3), est adapté au fibres dont il se nourrit. L'alimentation du Diictodon s'amenuise de jour en jour et ils ne résistent pas à la famine, l'espèce se réduit massivement (4) et avec elle, ceux qui s'en nourrissent. Les Gorgonopsiens (ligne du bas) voient leur première source de nourriture fondre sous leurs yeux. Les Gorgonopsiens sont en train de mourrir de faim...


Temps Après Extinction : + 200 Ans.

La Terre fleurte dangereusement avec le néant, la catastrophe est sans précédent et les ravages inégalés, cependant le Proterosuchus (->) parvient à tirer profit de cet univers hostile, la chaleur est une bénédiction pour cet animal à sang froid. Un monde où il fait chaud le jour et jamais froid la nuit est le paradis des animaux à sang froid, ils ont ainsi besoin de moins d'énergie.
Notre ancètre le Thrinaxodon (1 & 2) est lui aussi destiné à survivre, ce petit charognard se nourrit des restes qu'aucun autre animal ne veut, il trouvait des insectes à profusion, des carcasses, des petits reptiles, des amphibiens, toute sorte de nourriture, ce n'était pas du tout le cas des gros carnivores. Le Thrinaxodon ne ressemble en rien à un mammifères d'aujourd'hui. Sa colonne vertébrale indique qu'il possédait un diafragme, et de minuscules orifices sur son museaux nous renseignent sur la présence de moustaches (3), ce devait être un animal à fourrure (4), il devait donc avoir le sang chaud. La où d'autres créatures auraient baissé les bras, cet animal se bat au quotidien pour défendre sa progéniture (7), l'avenir de tous les mammifères, y compris les hommes, dépend de sa détermination a rester en vie (5 & 6), mais les épreuves sont loin d'être terminés car l'extinction menace désormais l'océan permien. La destruction de ce gigantesque royaume sous-marin (8) qui abrite 70 % de la vie sur Terre, conduira la planète au bord du précipice.


Temps Après Extinction : + 10 000 Ans.

Cet évènement qui a débuté dans une région isolée d'asie du nord a désormais gagné toute la planète (1), la vie sur Terre est au bord de l'extinction totale et définitive. Dans toute la Pangée, la végétation a pratiquement disparue (2). Avec la mousson de primtemps, des inondations éclair (3) entrainent les plantes mortes vers la mer, et avec ellles des millions de tonnes de couches arables (4). L'aflut de déchets transforme l'océan en une gigantesque décharge qui pourrit sous l'effet du réchauffement climatique. "S'il fait chaud partout sur la planète, rien ne fait circuler l'air et l'océan, les courants marins se sont stoppés nets, l'oxygène a commencé à se faire rare car l'eau chaude retient moins l'oxygène que l'eau froide et une fois l'océan vidé de son oxygène, se habitants meurent", Dr Ward. La vie aquatique est peu à peu asphixiée.

Une excellente preuve de la stagnation des océans se trouve dans la roche, après la catastrophes la roche devient noire, c'est la preuve que l'oxygène dans l'océan s'est rarifié et que la vie a stagné. Pas un groupe d'animaux ou de plantes n'a été épargné, la majorité des espèces qui dominait les écosystèmes marins (1) depuis des centaines de millions d'années a disparue. Le fond océanique est jonché de cadavres (2), seules les bactéries subsistent (3). "En se vidant de son oxygène, l'océan n'était plus le refuge de microbes inofensifs et neutres mais il acceuillait un toute autre genre de microbe, cela produisait du sulfure d'hydrogène, un gaz extrèmement toxique, si son pourcentage augmente dans l'atmosphère, il anéantit toute forme de vie, et c'est très probablement ce qui s'est passé", Dr Ward.

Le sulfure d'hydrogène agit telle une arme chimique, les vents diffusent le gaz empoisonné tout autour du globe et les animaux meurent par troupeau entier (1 & 2), tous sauf un, car une créature résiste à ces nuages toxiques, le Proterosuchus semble immunisé contre les effets du gaz. Le fait d'avoir le sang froid protège des effets nocifs de ce gaz. Le Proterosuchus est en train de devenir un carnivore (3 & 4)...

Temps Après Extinction : + 20 000 Ans.

La mort des terres entraine la mort de l'océan et la mort de l'océan entraine la mort des terres. Un cercle vicieux est en marche et la planète sombre peu à peu dans le néant. Y a-t-il un avenir pour les survivants tel que le Proterosuchus ?

Temps Après Extinction : + 150 000 Ans.

La coulée de lave Sibéreinne atteind 1600 m de profondeur, de quoi engloutir cinq Tour Eiffel empillées les unes sur les autres. A perte de vue, il ne regne qu'un silence de mort.

Aujourd'hui, il ne reste qu'une poignée de "chanceux" toujours en mouvement dans une migration infinie comme le Lystrosaure (1, 2 & 3 ->) qui s'est adapté au fil des épreuves, seules les espèces les plus solides ont résisté. Il est désormais plus petit (4) que ses ancètres et peut survivre plus longtemps sans eau et nourriture. Ces instincts de survie sont surdéveloppés. Sur les terres de l'actuelle égypte, un groupe de Lystrosaures découvre un trésor cachait dans ce désert aride, une oasis (5) d'eau fraiche. Ce cour d'eau ne leur sert pas qu'à épencher leur soif, il s'aprète à changer le destin de l'espèce, et l'histoire de la vie sur Terre. Un autre troupeau (7) est attiré par la source venant d'afrique du sud. Les deux groupes ont emprunté des chemins parallèles, s'adaptant au conditions désertiques, au manque d'oxygène, à l'air pollué et à l'absence de nourriture. Leur croisement (7 & 8) donnera naissance à une espèce d'autant plus forte. Une nouvelle génération issue du meilleur des 2 familles survivra à la grande extinction. L'avenir de l'espèce repose sur leur capacité d'adaptation mais c'est aussi le fruit du hasard.


Leur cousin les Diictodons n'ont pas eux cette chance. L'ancien seigneur de ces terres connait lui aussi une sombre agonie, le dernier Gorgonopsien meurt seul, malade et affamé.

Temps Après Extinction : + 500 000 Ans.

L'extinction touche à sa fin, les Trapps ont déversé plus de 6 millions de km² de lave sur la surface du globe, soit suffisament de basalte pour recouvrir les 3/4 des Etats-Unis sous plusieurs kilomètre de roches noires. On estime que 70 à 90 % des espèces terrestre ont péri, c'est la pire extinction massive de l'histoire de la planète. Les quelques rescapés doivent maintenant reconstruire se paradis perdu.

Temps Après Extinction : + 1,2 Millions d'Années.

Il ne reste plus qu'une faible étincelle de vie. Les quelques survivant ont eu de la chance mais les années qui ont suivi, ont été très difficile pour eux. Le monde dont ils ont hérité est hostile comparé au paradis tropical du permien. "En étudiant les 5 millions d'années du début du Trias, on a constaté qu'il avait fallu très longtemps pour que la terre se remette. Pendant une très longue période, la majaurité des animaux n'a fait que vivoter".
Parmi les survivants, le Proterosuchus (<-), celui qui ne représentait que 2 ou 3 % de la population avant l'extinction, a pris aujourd'hui dans la chaine alimentaire, la place de prédateur à sang chaud comme le Gorgonopsien. Le Proterosuchus a conduit à toute une varièté d'Archosaures qui ont eux mêmes donné naissance aux crocodiles d'un côté et aux oiseaux de l'autre, et entre les 2, il y a eu les dinosaures.
Heureusement pour nous le Thrinaxodon (->) a lui aussi survecu à l'extinction, car il est un animal clé, car de tous les survivants c'est l'ancètre qui nous ressemble le plus. Le Thrinaxodon possédait les caractéristiques necessaire à sa propre survit mais aussi à l'avenir de tous les mammifères... y compris l'homme. Aujourd'hui, même l'homme ne survivrait pas à un tel cataclysme.

Tous les guillemets sont les interventions des : Dr Peter Ward (université de Washington), Dr Peter Sheehan (musée de Milwaukee), Dr Mark Boslough (Sandia Labs), Mattew Wedel (université des Sciences de la Santé, Californie)...

ANIMAL ARMAGEDDON N°3 > France 5 > Discovery Communication > 2009

La Crise du Permien n'a pas été si Soudaine

L'extinction massive qui a eu lieu à la fin du Permien, il y a 250 millions d'années, se serait déroulée en plusieurs étapes sur les continents. Telle est la conclusion à laquelle est parvenu Robert Gastaldo (Colby College, Etats-Unis). Le bassin du Karoo (Afrique du Sud) témoigne des différentes étapes de cette crise.

Jusqu'à présent, cet épisode, caractérisé par la disparition d'environ 90 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres, était repéré sur le sol par une couche de sédiments appelée "zone morte". Celle-ci, bien visible dans le bassin du Karoo en Afrique du Sud, marque une limite franche entre une zone riche en fossiles et une autre où ils sont absents. Mais l'étude approfondie réalisée par le géologue américain montre que cette couche n'est pas isochronique, c'est-à-dire qu'elle correspondrait en fait à plusieurs événements distincts. Déterminer la chronologie exacte des phases de l'extinction permettrait de trancher pamli les multiples hypothèses envisagées pour expliquer cette crise biologique majeure.

G.A. - SCIENCE & VIE > Mai > 2009

Des Lacs Salés auraient pu causer l'Extinction du Permien

Astéroïde, éruption titanesque... et des lacs salés géants émettant des gaz toxiques (fluor, brome...). Telle est la dernière hypothèse proposée pour expliquer la plus grande extinction que la Terre ait connue, au Permien, il y a 250 à 300 millions d'années.

Une équipe du centre Helmholtz pour la recherche sur l'environnement de Leipzig a évalué la quantité de gaz produits par ces lacs anciens, à partir de l'analyse des sédiments d'un petit lac salé similaire dans le sud-est de la Russie.

Résultat : près de 4 millions de tonnes de gaz toxiques (20 fois la production industrielle mondiale actuelle) auraient émané chaque année du bassin de Zechstein, vaste comme la France et situé il y a 250 millions d'années à la place de l'actuel Sahara. Conséquence : des dégâts irréversibles sur la flore et la couche d'ozone, entraînant la disparition progressive de la quasi-totalité des espèces de la planète. La source de ces gaz ? Probablement des bactéries telles celles découvertes dans des bassins salés actuels.

E.H. - SCIENCE & VIE > Juin > 2009

Le Permien a été Marqué par un Empoisonnement Massif

Un empoisonnement au mercure. Voilà ce qui aurait précipité la disparition de 95 % des espèces marines à la fin du Permien (il y a 250 millions d'années), selon Hamed Sanei, de l'université de Calgary (Canada).

En étudiant les sédiments laissés à cette époque dans la région du lac Buchanan, dans l'Arctique canadien, les chercheurs ont trouvé des concentrations en mercure équivalentes à celles de sites industriels hautement pollués. Ce mercure aurait été libéré au moment de la formation des Trapps de Sibérie, un épisode volcanique intense s'étalant sur plus de 500.000 ans, au cours duquel des millions de km² se sont retrouvés sous 3 km de lave. 7.600 tonnes de mercure auraient été relachées dans l'air chaque année, soit quatre fois plus que les émissions actuelles, saturant les océans et intoxiquant leurs écosystèmes.
"Mais cela ne peut être la seule cause de l'extinction de la fin du Permien", précisent les auteurs. Les écosystèmes étaient déjà affectés par les quantités phénoménales de gaz carbonique et de dioxyde de soufre libérées lors de ces gigantesques éruptions, qui ont perturbé durablement le climat de la Terre. Les chercheurs envisagent des études similaires pour les quatre autres extinctions massives qu'a connues notre planète.

S.F. - SCIENCE & VIE > Mars > 2012
 
 

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