L'analyse génétique de 500 personnes a montré que les populations amérindiennes descendent de trois vagues de migrants.

La première, la plus importante puisqu'elle a colonisé tout le continent, date de 20 000 ans. Deux autres vagues ont suivi, contribuant au peuplement de l'Amérique du Nord.

La région de l'Altaï, situé dans le sud de la Sibérie, serait, d'après l'équipe de Theodore Schurr (université de Pennsylvanie), le berceau génétique des Amérindiens.

Les biologistes ont découvert des similitudes importantes entre le génome des premiers Américains et celui des habitants méridionaux de cette république de Russie. Ils ont également calculé que les populations avaient divergé il y a 13.400 ans, ce qui concorde avec les estimations des premières migrations via le détroit de Béring.

Les premiers Américains ont-ils pour origine une poignée d'hommes venant de Sibérie par le détroit de Béring, ou des peuples d'Asie ou de Polynésie débarquant en divers endroits par voie marine ou terrestre ?

Basée sur la variation génétique des populations, une étude internationale menée par Sijia Wang, de l'université de Londres, vient de confirmer la premiére hypothèse. Une grande similarité est observée entre le génome des peuples sibériens et celui des 29 populations indigènes d'Amérique étudiées. Et plus ces dernières vivent loin du détroit de Béring, plus cette similarité est faible. Autre indice : une variante génétique unique présente chez toutes les populations américaines et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs qu'en Sibérie.

Les 14 fragments fécaux retrouvés en 2002 et 2003 dans une grotte de l'Oregon l'attestent : des Indigènes venant de Sibérie et de l'est de l'Asie vivaient là il y a 14.000 ans.

Les analyses au carbone 14 et des tests ADN de ces excréments fossiles repoussent ainsi de 1000 ans l'estimation de la première présence humaine en Amérique. Mais comment les hommes ont-ils franchi le nord du continent, recouvert d'un glacier ? Mystère.

Une pluie de météorites diamantées aurait-elle provoqué la fin de la culture dite de Clovis ?

Ces chasseurs cueilleurs - dont les traces ont été découvertes près de la ville de Clovis au Nouveau-Mexique (États-Unis) en 1932 - seraient arrivés d'Asie il y a 14.000 ans lorsque le détroit de Béring était à sec. L’équipe de Douglas Kenneth, de l’université de l'Oregon, réexamine cette hypothèse très controversée.
Dans un article de Science daté du 2 janvier, l’équipe annonce cette fois la découverte, dans plusieurs sites géologiques du Canada et des États-Unis datant d’il y a 13.000 ans environ, de nanodiamants sphériques. Or le diamant ne se formant que dans des conditions de température et de pression très élevées dans les entrailles de la Terre, ces nanopierres trouvées en surface proviendraient de météorites. En outre, leur forme sphérique laisse supposer qu’elles se sont refroidies en apesanteur. l'hypothèse : une chute de pierres célestes aurait soulevé de grandes quantités de poussières, provoquant un refroidissement induisant une période de grand froid. Celle-ci aurait pu affecter les populations de la culture de Clovis.