L'homme de Neandertal aurait transmis sa technologie à l’homme moderne !

Des archéologues français et allemands ont découvert sur deux sites de Dordogne où vivaient des néandertaliens il y a 50.000 ans, des fragments d'outils en os de cervidés ayant servi à façonner des peaux.

Des lissoirs comparables à ceux des tanneurs actuels. Selon les archéologues, ce sont les plus vieux outils en os trouvés à ce jour en Europe occidentale et utilisés bien avant l'arrivée de l’homme moderne en Europe il y a environ 40.000 ans.

Les archéologues ukrainiens ont exhumé, lors de fouilles dans un village près de Lviv sur le site de Primma, sept ossements remontant à l'époque de l'Homme de Néanderthal datant de - 46.000 ans, a annoncé mercredi l'archéologue Léonid Matskevyi.

Un autre scientifique, Oleg Mazour, pense que les néanderthaliens vivaient sur ce territoire entre - 300.000 et - 30.000 ans.

Dans les couches supérieures, le site de Primma avait déjà permit d'exhumer les reste d'hommes de Cro-Magnon (Homo Sapiens). "Ce genre de découverte n'arrive qu'une fois tous les 20 ou 30 ans" et n'a eu lieu que deux fois sur le territoire de l'ex-URSS, a souligné le scientifique lors d'une conférence de presse à Lviv. Le fossile de l'hominidé était accompagné de nombreux ossements d'ours, de cerfs, de lions, de mammouths et de trois pointes de flèches du Néanderthal.

Neandertal aurait disparu d'Espagne, son dernier refuge, il y a 45.000 ans... soit 10.000 ans plus tôt que prévu.

S'il est confirmé, ce résultat de Rach el Wood (Australie) implique qu'il faudrait diminuer d'autant le temps de cohabitation de nos deux espèces.

Le petit Neandertal était exclusivement allaité au sein jusqu'à 7 mois... exactement ce que recommande l'OMS !

Son alimentation se diversifiait ensuite jusqu'à 14 mois, âge auquel l'allaitement cessait. Une découverte obtenue en mesurant la distribution de baryum dans l'émail de leurs dents, reflet de l'évolution de l'alimentation.

Neandertal, en Europe, ainsi que les premiers Sapiens africains parcouraient au Paléolithique de bien plus grandes distances que les plus sportifs d'entre nous.

En témoigne la robustesse des os de leurs jambes, preuve de leur endurance, comparée à la nôtre.

Les Néandertaliens sont toujours présentés comme des chasseurs de gros gibiers dont ils tireraient la majorité de leurs moyens de subsistance. lls montreraient peu d'intérêt ou seraient incapables d'acquérir de petits gibiers, comme des poissons ou des oiseaux. Les découvertes récentes de la grotte de Bolomor (Espagne), Fumane (Italie), et maintenant Payre (France) montrent que ce point de vue est erroné et que cette pratique date d'au moins 250.000 ans.

Le site de Payre est une ancienne grotte effondrée située en Ardèche. Plusieurs niveaux d'occupation du Paléolithique moyen, datées entre -250.000 et -125.000 ans, ont été constatés. Des restes osseux de grands herbivores ont été découverts à chaque niveau, ainsi que des outils de boucherie, de tannage des peaux et de travail du bois. Mais la decouverte la plus spectaculaire est celle de la présence de résidus de plumes, d'arêtes de poissons et d'amidon témoignant de la découpe d'oiseaux, de pêche et de consommation de féculents. Des testes très fragiles et donc difficilement conservables.
La capture de petites proies, comme les oiseaux et les poissons, est souvent considérée comme la preuve d'une supériorité cognitive présumée spécifique à l'Homme moderne. Or, cette étude franco-américaine démontre que les Néandertaliens étaient capables d'exploiter une large gamme de gibiers et de s'adapter ainsi à leur environnement.

La patrilocalité (le couple vit chez le mari), pratiquée dans 70 % des sociétés modernes, existait déjà chez Néanderthal !

L'équipe de Carles Lalueza-Fox à étudier un groupe de six adultes (et leurs enfants) trouvés dans la grotte d'El Sidron (Espagne). Leur ADN mitochondrial, témoin de la filiation maternelle, a révélé leur parenté : trois mâles et une femelle appartenaient à la même lignée, et les deux autres femmes à deux autres. Ce qui correspond au scénario de l'échange de femelles quand deux clans se croisent.

Un bébé oublié 80 ans dans un tiroir !

Reprenons l'histoire du début. En 1914, Denis Peyrony découvre les restes d'un bébé de 4 mois sur le site du Moustier (inhumé avec un squelette d'adolescent, le Moustier 1). De par sa posture il avait fait l'objet d'une sépulture volontaire. Enterré depuis 40 000 ans, les restes du petit Néanderthalien sont conservés de manière exceptionnelle : le squelette est quasiment complet. Il ne lui manque que les scapules et le pubis.
En 1921, les restes sont scientifiquement décrits puis envoyés à Paris. Ils n'y arriveront jamais. En 1996, Bruno Maureille jeune anthropologue, fait l'inventaire du musée des Eyzies (Dordogne) et découvre un squelette de nouveau né. étudiant les sédiments et la faune associée il identifie le bébé découvert 82 ans plus tôt ! Le Moustier 2 renaît une seconde fois. Sa fiche d'identité express : âge 4 mois, taille 52 cm, tête plus volumineuse et ossature plus massive que sapiens, mais plus petit. (article décembre 2002)

La pigmentation des hommes de Neandertal, il y a 40.000 ans, était certainement aussi nuancée que celle des hommes modernes.

En analysant le génome de deux squelettes d'Homo neanderthalensis, une équipe de l'université de Barcelone a découvert un allèle du gène mc1r, responsable de la rousseur. Différent de l'allèle "moderne", celui-ci confirme que Neandertal et Sapiens sont bien deux lignées distinctes.

La totalité du génome mitochondrial d'un homme de Neandertal de 38.000 ans a été séquencée.

Résultats : il n'y a aucune preuve qu'il se soit mélangé à sapiens et le dernier ancêtre commun daterait de 660.000 ans.

Contenu dans les mitochondries, l'ADN analysé n'a que 37 gènes et se transmet de mère en fille. Une première étape avant le séquençage total de l'ADN nucléaire, déjà initié. Le crâne vieux de 38.000 ans a été découvert en Croatie. 4 % d'ADN néandertalien nichés au cœur du nôtre (S&V > Juillet > 2010) !

L'homme de Neandertal possédait un gène essentiel au langage. Une découverte qui avance de 60 000 ans sa séparation avec Homo sapiens. Il ne fait pas partie de la famille, mais nous ressemble décidément beaucoup.

Dernier point commun relaté entre l'homme de Neandertal et l'homme moderne : il possédait une version du gène "FOXP2" très proche de sa forme actuelle. Or FOXP2 n'est pas un gène banal : de nombreuses études en font une clé de l'apparition du langage. Une découverte de taille qui ne remet pas en cause la distinction entre Homo sapiens, dont nous descendons, et Homo neanderthalensis, qui s'est éteint mystérieusement il y a environ 30.000 ans. Au contraire : la présence du gène FOXP2 chez ce parent proche laisse supposer que les deux espèces auraient possédé cette prédisposition génétique au langage pendant une période plus longue que ce que l'on pensait jusqu'ici, avant de se séparer à une date antérieure aux estimations précédentes.

L'équipe du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology (Allemagne) date ainsi cette séparation à 360.000ans, soit 60.000 ans plus tôt que les datations usuelles. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont recueilli des échantillons d'ADN néandertalien, issu des os fossilisés de la grotte d'El Sidron, en Espagne. Ils ont isolé dans ces échantillons le gène FOXP2. Et observé que chez Homo neanderthalensis, la version de ce gène, comme celle de l'homme moderne, différait par deux caractéristiques précises de celle du chimpanzé, l'espèce vivante la plus proche de nous. Reste à déterminer ce que Neandertal a fait de cette aptitude au langage, et si elle l'a aidé lors de ses déplacements à travers le monde.